Instrument à vent, l'orgue doit - tel un sportif - posséder de bons poumons. Habituellement, le ventilateur électrique accumule de l'air sous pression modérée (60 à 150mm de colonne d'eau en général) dans un soufflet rectangulaire dont les cotés extensibles comportent des plis en peau. Il ressemble ainsi à un accordéon posé verticalement. La table supérieure est donc mobile, des poids déposés dessus règlent la pression d'air dans ce réservoir.

Ventilateur

Soufflet à bras utilisé avant l'apparition du ventilateur

Lorsque l'orgue joue, le soufflet a tendance à se vider. Dans son mouvement de descente, la table supérieure commande une sorte de soupape, la boite à rideau, qui introduit la quantité d'air appropriée pour reconstituer la réserve de vent. Ce système fonctionne avec un peu d'inertie : une brusque demande d'air fait dépressioner le soufflet et cela s'entend malgré les dispositifs anti-secousses. Il n'y a pas de tigre dans ce moteur aux reprises molles.

L'orgue Eol fonctionne suivant un principe différent et beaucoup plus simple, résultat des recherches d' Yves Sévère, qui ajuste plus finement et instantanément l'offre de vent à la demande.

Le soufflet ou s'accumule et se comprime l'air est en fait supprimé ainsi que ses inconvénients. Il est remplacé par un grand régulateur anti-secousses incorporé au sommier, la caisse allongée qui porte les tuyaux.

régulateur anti-secousses

Le panneau horizontal mobile qui réagit instantanément à la demande de vent est équipé de ressorts soigneusement disposés et il commande directement lui-même la soupape d'entrée d'air.


Il n'y a pas d'inertie, la régulation de l'air est plus rapide, plus précise. C'est comme un moteur aux brillantes reprises.

Le résultat est un ajustement constant de la pression d'air (35mm seulement de colonne d'eau pour les jeux manuels des claviers de l'orgue) et beaucoup d'air disponible à faible pression, comme chez un sportif aux poumons fonctionnant amplement, avec une réserve de puissance.