La
tuyauterie
C'est
le nom que l'on donne à l'ensemble des tuyaux sonores d'un orgue.
Ils sont construits en
bois, en étain, en alliage d'étain et de plomb, parfois en cuivre
(comme les basses du Bourdon de 8 de l'orgue Eol) ou en laiton (les
résonateurs de son Cromorne).
La construction des tuyaux est un art véritable demandant beaucoup
de main d'œuvre spécialisée, car les tuyaux sont pratiquement tous
différents les uns des autres par le diamètre, l'épaisseur du métal,
la hauteur, la conicité du pied, les dimensions des parties de la
bouche produisant le son dans les tuyaux dits à bouche, comparables
à des flûtes à bec. Mêmes différences également dans les tuyaux
de bois à section du tuyau rectangulaire, épaisseur des planches,
cotes des pièces de la bouche, etc. Les tuyaux à bouche font globalement
partie de ce qu'on appelle les fonds ou jeux de fond.
D'autres tuyaux, les anches ou jeux d'anches, sont comparables
à la clarinette ou au hautbois de l'orchestre. Une fine lame
de laiton vibre contre un petit tube ou bocal par lequel arrive
de l'air. La vibration est colorée et amplifiée par le tuyau
cylindrique, conique, évasé, parfois semi-bouché, qui prolonge
le pied et sert de résonateur. Les jeux d'anches sont également
construits en métal ou en bois.
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Cromorne |

Il est facile
d'imaginer la difficulté de construire des tuyaux donnant une belle
sonorité, avec pour chaque série ou jeu une intensité sonore, un
caractère, un timbre résultant des harmoniques du son fondamental
et de la matière employée, de la forme, des cotes de chaque partie.
Mettre en correspondance harmonieuse tous ces tuyaux entre eux pour
qu'ils produisent, seuls, ou dans diverses combinaisons, le meilleur
résultat sonore possible s'appelle l'harmonisation. Il s'agit là
d'un travail de haut niveau de compétence technique, de sensibilité
artistique et de bon goût.
Le
fonctionnement de l'orgue
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Le
facteur d'orgues
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