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La
mécanique des orgues
(suite)
A la fin du siècle dernier et jusque vers 1970, on a cru que la
transmission électrique des claviers aux soupapes était la panacée,
éliminant tous les problèmes de dureté de jeu et la plupart des
pièces mécaniques.
La recherche d'une interprétation authentique de la musique ancienne
(Bach, Couperin, Grigny, etc.) a mis en évidence la nécessité d'une
transmission mécanique en vue d'un jeu subtil et sensible qui fait
parler les tuyaux avec précision, faisant entendre les variétés
dans le bruit d'attaque au décollement des soupapes, plus ou moins
d'harmoniques du son, des variétés aussi à l'arrêt du son, toutes
choses qui s'entendent sur les bons instruments.
C'est pourquoi, les restaurations actuelles retransforment les orgues
électrifiés en orgues mécaniques, chaque fois que la chose est possible.
Parler de la construction des mécaniques d'orgue dans toute leur
complexité nous entraînerait trop loin. En quelques mots, les touches
agissent par traction sur de fines lames de bois ou matériaux modernes
- les vergettes - ou par poussée sur des tiges, les pilotes,
ces pièces étant munies d'écrous de réglage.
Quand il faut inverser le sens du mouvement, on met des balanciers
articulés vers leur centre. On emploie aussi des équerres mobiles
pivotant au niveau de leur coude, pour passer d'une traction verticale
à une traction horizontale ou encore pour s'adapter à un changement
de direction dans le même plan.
Mais l'écartement des touches des claviers, des touches du pédalier
et des soupapes des sommiers n'est pas le même. Dans les cas simples,
des balanciers en éventail peuvent suffire. Dans les autres cas,
un abrégé, long panneau portant une série de tiges pivotantes
sur lesquelles sont fixées les petites équerres, permet de passer,
par exemple, des 56 touches serrées d'un clavier aux 56 gravures
de largeur variable réparties sur un ou plusieurs sommiers.
L'orgue
Eol
a pour particularité une mécanique beaucoup plus simple
que la moyenne grâce à sa construction compacte. L'organiste
a littéralement les soupapes des deux claviers au bout des
doigts, sans inertie, souplesse intempestive ni retard sonore.
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Abrégé
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Il peut jouer avec le maximum de sensibilité
personnelle et signer au mieux son interprétation de la musique.
Le
fonctionnement de l'orgue
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La
mécanique des orgues 2 sur 3 Suite>
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Le
facteur d'orgues
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