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Le sommier
3.
La table, les registres et les chapes
La table est une belle surface de bois d'un seul tenant, percée d'autant de trous que de tuyaux, d'un diamètre choisi pour la quantité de vent qui doit passer. Les registres sont posés dessus. Il s'agit de longues règles plates en bois ou en aggloméré spécial de haute densité, parfaitement usinées et bien glissantes. Ces règles sont posées à la perpendiculaire des gravures, elles font toute la longueur du sommier et dépassent même à un bout pour être reliées au mécanisme d'ouverture et de fermeture appelé tirage de jeux. Les registres sont percés de trous correspondant à ceux de la table. En faisant coulisser le registre entre des guides, les faux registres, on obtient: - soit la superposition de tous les trous, et alors les tuyaux de toute la rangée pourront chanter si les soupapes alimentant en air les gravures sont ouvertes, Les chapes constituent la troisième épaisseur de cette sorte de plafond en trois couches. Il s'agit de planches parallèles aux registres, débordant de chaque coté de ceux-ci, vissées à la table au travers des faux registres. Elles laissent juste le jeu voulu en dessous d'elles pour le coulissement des registres sans fuites d'air, car des fuites d'air latérales pourraient alimenter les tuyaux voisins qui se mettraient à pleurer ou chuinter. Les chapes comportent des trous finissant en cône ouvert par dessus afin d'y recevoir directement les pieds coniques des tuyaux sans fuite d'air (ou un postage bien fixé pour alimenter plus loin les gros tuyaux de façade ou les grosses basses de la pédale). 
Ainsi, quand on tire un jeu, les trous percés dans la table, le
registre et la chape portant les tuyaux sont alignés verticalement
et si telle ou telle soupape est ouverte, le vent s'échappe de
la gravure et alimente les tuyaux correspondants.La face supérieure du sommier est visible entre les tuyaux. Dans l'orgue Eol, cette rangée est particulièrement élégante.
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